C’est une première en Wallonie : si le territoire abrite sept Relais Sociaux Urbains, il comptera également dans les prochains mois deux Relais Sociaux Intercommunaux dans les provinces du Brabant wallon et du Luxembourg. Une grande avancée à plus d’un titre. D’abord parce qu’en raison de leur simple constitution, ces Relais Sociaux Intercommunaux confirment la présence d’une précarité parfois euphémisée. Ensuite parce qu’ils permettront, à travers l’objectif qu’ils poursuivent − coordonner des opérateurs associatifs et publics actifs dans la lutte contre la grande précarité −, de rendre plus visibles et de mieux accompagner les publics les plus fragilisés.
« La pauvreté n’est pas inhérente aux grandes villes », plaide la Fédération des Maisons d’accueil et des Services d’aide aux sans-abri (AMA) par la voix de sa directrice Christine Vanhessen. La pauvreté ne s’arrête ni aux portes de Charleroi, ni à celles de Liège et des cinq autres villes qui disposent d’un Relais Social Urbain (2). La création de ces structures qui jouent un rôle essentiel dans la coordination des acteurs publics et privés reste relativement jeune. Preuve en est : le Relais le plus ancien, celui de Charleroi, fête ses 20 ans cette année.