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En ces temps de froid intense, l’ASBL Comme chez nous, sous la direction de Sophie Crapez, affronte une crise sans précédent dans l’accueil et le soutien des personnes sans-abri à Charleroi. Confrontée à une demande croissante, avec un nombre record de 1500 personnes différentes accueillies en 2023, l’organisation lutte pour répondre aux besoins avec des moyens qui s’avèrent de plus en plus limités.

L’ASBL Comme chez nous accueille les personnes sans-abri, 7 jours sur 7, 365 jours par an, à Charleroi. La saturation de ses services, l’aggravation des conditions de vie des personnes sans-abri, et la complexité croissante des prises en charge mettent en lumière les défis et les besoins urgents de l’association. Pour évoquer ces réalités, le Guide social a rencontré Sophie Crapez, directrice de l’ASBL Comme chez nous.

« Notre ASBL n’a jamais été confrontée à une situation aussi critique »

Le Guide social  : Dans le contexte actuel de froid extrême, quelle est la situation actuelle au Rebond, le centre d’accueil de jour à l’ASBL Comme chez nous ?

Sophie Crapez : La situation au Rebond est alarmante. Le froid s’invite dans un contexte qui est déjà très compliqué. Depuis plusieurs années, à Charleroi et à l’échelle nationale, le nombre de personnes sans-abri et en grande précarité ne cesse d’augmenter. Pour vous donner une idée, le dernier recensement à Charleroi, en octobre 2021, comptabilisait 1159 personnes vivant dans la rue.

En 2023, le nombre de personnes que nous avons accueillies a non seulement dépassé ce seuil, mais a également augmenté de manière significative, atteignant près de 1500 personnes différentes. En trente ans d’existence, notre ASBL n’a jamais été confrontée à une situation aussi critique.

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Le Guide social : Face à l’augmentation des besoins, vos services d’accueil et d’accompagnement arrivent-ils à répondre à la demande croissante ?

Sophie Crapez : La pression sur nos services est énorme, surtout durant les week-ends, où nous sommes le seul centre ouvert. Récemment, notre capacité a été mise à rude épreuve : nous avons accueilli plus de 100 personnes chaque jour du week-end, un chiffre bien au-delà de nos capacités habituelles, compte tenu de l’exiguïté de nos locaux et du nombre limité de travailleurs sociaux et bénévoles.

Malheureusement, nous avons dû refuser l’entrée à… 

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