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Les contrats de renfort dans les centres psycho-médicaux sociaux (CPMS) ont pris fin ce mercredi 30 novembre. Retour sur cette mesure exceptionnelle et temporaire que le secteur PMS voudrait voir devenir structurelle. Les directions des CPMS plaident auprès du gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles pour un refinancement de leur secteur.

 

Le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles a décidé de ne pas prolonger les moyens financiers complémentaires alloués aux centres psycho-médicaux sociaux (CPMS). Durant la crise de la Covid-19, l’exécutif avait renforcé en effectifs les 187 CPMS face à la souffrance des jeunes causée par la fermeture des écoles et des cours à distance.

Près de 250 équivalents temps plein

« Les aides exceptionnelles débloquées pendant la crise sanitaire avaient permis de faire grossir les équipes d’environ 15 % grâce à l’engagement de près de 250 équivalents temps plein. Coût de la mesure : 12 millions d’euros par an », rappelle La Libre dans son édition du 11 octobre.

Prévus initialement jusqu’en juin 2022, ces moyens supplémentaires ont été prolongés jusqu’au 30 novembre grâce au fonds européen de relance, laissant le soin au conclave budgétaire du gouvernement de la FWB de décider du sort de ces emplois au-delà de cette nouvelle date butoir.

L’approche de cette première échéance avait déjà donné lieu, en juin dernier, à une manifestation de 400 travailleurs des CPMS devant le siège du gouvernement pour réclamer que les emplois des personnes recrutées durant la crise sanitaire soient pérennisés.

Des contrats non prolongés pour des raisons budgétaires

Sauf que voilà, la nouvelle échéance s’approchant, la ministre de l’Education Caroline Désir a de nouveau été interpellée au début du mois d’octobre. Sa réponse a mis fin à tout espoir. Elle a rappelé qu’il s‘agissait, dès le départ, d’une mesure exceptionnelle et temporaire. Et d’évoquer le contexte budgétaire extrêmement difficile de la Fédération Wallonie-Bruxelles qui ne permet pas de rendre cette politique structurelle.

Le souci c’est que la détresse psychologique des jeunes occasionnée par la crise du Covid-19 ne s’est pas subitement envolée avec la fin des confinements successifs. La souffrance des jeunes est toujours là.

Lettre ouverte des directeurs des CPMS

Face à la décision du gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, plusieurs responsables de Centres PMS ont exprimé leurs inquiétudes dans une lettre ouverte publiée le 21 octobre :